La gifle de l'enseignant

Collège Gilles de Chin, Berlaimont (Nord)

L'actualité me pousse à écrire une petite réaction quant à cet enseignant qui se retrouve en garde à vue. Pour quoi ?
"Violence agravée" pour avoir giflé un élève de 11 ans.

C'est après avoir été traité de "connard" par un de ses élève (de 11 ans je le répète), que cet enseignant de 49 ans, a réagit de façon instinctive en offrant un peu d'éducation à un enfant dans le besoin. Grand geste d'humaniste s'il en est, car le pauvre gamin en manque de repère, poussait par ses mots, un cri de désespoir, une demande d'aide implorante à cet adulte, représentant de l'autorité dans le milieu scolaire.

Mais quoi donc ? La police a même été jusqu'à prendre son ADN ? Ce n'était pas que pour les terroristes cette mesure ?

Pourtant d'après l'inspecteur d'académie M. Soussan : "c'est un tout petit incident" et même M. le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos, a admis qu'un "[...] élève de sixième n'insulte pas publiquement son professeur". Ben merde alors, de l'ADN pour un petit incident. On fait quoi aux terroristes, on leur coupe la tête directe ? Mais je m'enflamme, l'ADN c'est un autre débat.

Alors revenons à nos moutons et que pouvons nous dire de cette réaction.
Eh bien, personnellement, si un de mes gamins venait à être aussi irrespectueux avec un autre adulte, je trouve la "baffe" justifiée (tant que le gamin revient pas avec une minerve).

Mais pourquoi ce gamin a-t-il insulté ce prof ? Tout simplement (mais ce n'est que mon avis) parce qu'on ne lui a pas dit : "Mon chéri, connard c'est un gros mot, ça ne se dit pas !"

Il est même probable qu'on lui ai montré l'exemple... anecdote :

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Un cycliste voit un piéton faire quelque chose qui ne lui plait pas, c'est en plein jour de marché. Le cycliste marmonne un truc du genre "sont bien tous pareils ses piétons".
Ni une ni deux, le dit piéton rétorque :
"Va te faire mettre !", puis enchaine par un "CONNARD" tonitruant. D'une part, les enfants qui auraient pu être autour ont des oreilles (si si, j'en ai même vu avec des yeux), mais là ou le bas blesse vraiment, c'est que le piéton, tenait la main d'un petit garçon d'environ 3 ans, qui a forcément tout entendu.

Imaginez la réaction du petit garçon :
- quand on nous embête, hurler "connard" est une mesure acceptable.

Fin d'anecdote
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Les mesures prisent à l'encontre de ce professeur me fait penser à un truc :
si on veut donner des moyens de répression aux profs mais que la violence n'est pas une option acceptable, alors pourquoi ne pas encourager la mesure qui permettrai à un collège d'en référer à la police en cas de manquement au respect ?

Oui, mais là mais non, parce qu'on bascule dans l'excès inverse, et ficher des gamins parce que les parents n'ont pas fait leurs boulots, c'est aussi extrémiste que de laisser les profs taper sur tout ce qui bouge.

Alors si le juste milieu n'est pas envisageable, on fait quoi ?

Ah j'ai une idée :
Si les parents font leur boulot, on améliorera les choses.

Dites les vieux, quand commencez-vous à éduquer vos lardons ?

Sources : nouvel obs, rue89.

Commentaires

  1. Bonjour,
    Une des versions indique que l'enfant aurait insulté le professeur après que ce dernier l'ait saisi par le pull puis l'ait plaqué contre un mur. On a peu d'information sur les événements précedents (les minutes précedentes, mais aussi les jours et les mois, voire les années).
    Malheureusement il est difficile de ne pas conclure à une faute de l'enseignant, quelque soit les éléments qui aient conduit à cette situation. La question, à mon sens porte plus sur les circonstances atténuantes. Quant au traitement du professeur, n'oublions pas la profession du père, qui à certainement influencer la rigueur et l'observation strict de l'ensemble des protocoles dans le mauvais et peut être le bon sens du terme. Ceci dit et là je te rejoindrais (même si je ne sais pas si cela est possible, ne serait ce que parcequ'on imagine mal comment travailler dans de telles conditions), j'invite les enseignants à porter plainte pour diffamation dès qu'ils font l'objet d'injures. Cela pourrait certainement convaincre certains parents à réviser leur manières d'appréhender leur vocabulaire (et s'il a laché un connard lorsqu'il se trouvait à côté de son enfant d'indiquer à la suite que ce n'est pas une chose à faire, mais aussi de ne pas rire lorsque l'enfant plus tard le répètera); mais bon cela finirait certainement dans par une guerre de tranchée.
    Voila une réponse si on reste purement sur le sujet. J'aimerais néanmoins décalé celui-ci sur la nature des informations.
    Journaliste : Le traitement du cas : dans les premières minutes des principaux journaux télévisés ; battage médiatique ? des petites phrase assassine : TF1 journal de 20h le 31 01 2008: ... l'enseignant à un problème avec l'alcool, il avait 36 grammes dans le sang lors de sa garde à vue... (perso je ne bois pas mais 36g ne me semble pas être une preuve d'alcoolisme). Le père est gendarme ; on parle de violence aggravée. J'aimerais connaitre les antécédents de l'enseignant qui à 49 ans et donc un certain nombre d'années de pratique. Peut être découvrirons nous qu'il n'en a pas ... Il y aurait certainement encore un bon nombre de questions à se poser pour lesquelles nous n'auront pas de réponse et sur lesquelles les garants de l'infomations ne se pencheront pas ... cela finira assez rapidement dans la rubrique des faits divers ... malheureusement pour les protagonistes...

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  2. Bien sûr qu les antécédents devraient être pris en compte, mais jusqu'ou ? (les dernières 5mn, la dernière journée, la dernière semaine ? Sa vie avec ses parents, sa vie avec ses grands parents ?).

    Cela ne va-t-il pas vers une justice "psychiatrique". Parce qu'en fait, on peut remonter très loin dans le passif des "béligérants". Au final, tous ont des excuses.

    Et là on peut encore dévier :
    car éduquer des enfants, c'est un vrai métier (pas encore reconnu par l'état). Je trouverai normal qu'on donne quelques ficelles de pédagogies aux nouveaux parents.

    Lorsque l'on confie ces gamins à un centre social, on souhaite que les éducateurs aient des diplômes... pourquoi pas nous ?

    Là, ce qu'il va se passer c'est que c'est l'état qui va prendre la charge des débordements alors qu'il faudrait s'en prendre aux parents.

    Porter plainte est un méthode un peu lourde en terme de temps, d'argent et d'administration il me semble. La méthode punitive est à revoir c'est évident. Ils n'aiment pas l'école, et préfèrent y aller le moins possible. Une heure de colle est d'une sévérité toute relative.

    Pour l'instant à part les colles, on renvoit le perturbateur chez lui pour X jours... incroyable quand on sait qu'il n'attend que ça pour jouer à la console. S'il était coincé dans le bâtiment scolaire, là on aurait peut-être des résultats.

    PS: 36g !! C'est 0.5g la limite légale il me semble.

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