Tout ceci n’est qu’un malentendu !



Finalement, tout ceci n’est qu’un énorme malentendu. Un quiproquo je vous dis.

Vous pensez que l’autre fait ou dit quelque chose, mais comme vous ne connaissez pas le contexte de ce qui est dit ou de ce qui est fait, vous vous placez dans une situation désagréable, sans même parfois en avoir conscience.

Ce genre de situation nous amuse beaucoup dans les livres, les séries ou les films. Nous regardons avec délectation le ou les héros se débattre dans une situation qu’ils ne perçoivent que partiellement et interprètent même de travers.

On retrouve le quiproquo dans des films comme « le grand blond avec une chaussure noire » (1972) où les services secrets français prennent François Perrin pour un agent secret, ou plus récemment dans le film « Tucker et Dale fightent le mal » (2012) dans lequel une groupe de jeunes gens est persuadé que des chasseurs veulent les tuer, tandis que les deux chasseurs prennent les jeunes pour un groupe de suicidaires.

Dans notre espace politique, nous sommes nous aussi, en plein quiproquo.

Nous attendons patiemment que la ou les personnes à qui nous avons donné mandat, améliorent notre quotidien, pensant que nos problèmes sont les mêmes que les leurs et qu’ils vont tout faire afin de nous aider à les résoudre.
de leur point de vue, nos problèmes [...] ne sont en aucun cas prioritaires.
Nous patientons donc, la plupart du temps calmement, attendant qu’ils résolvent ces problèmes qui nous pénalisent. Sauf que, de leur point de vue, nos problèmes, ceux qui nous rendent mal à l’aise avec notre quotidien, ne sont en aucun cas prioritaires.

Leur seul problème à résoudre, c’est… quelque chose que nous ne connaissons pas vraiment (même si certains ont des théories) mais qui passent avant nos problèmes à nous. Pendant qu’ils résolvent ces problèmes inconnus de nous, nous nous impatientons parfois et descendons dans les rues. Mais plutôt que de résoudre ces problèmes qui nous tiraillent, ils gèrent cette montée de sang qui nous agitent. Plus nous nous agitons longtemps, plus ils gèrent cette crise durement.

Mais ils ne font que cela : ils gèrent la crise.

Une fois celle-ci passée, ils retournent à leurs problèmes, jusqu’à la prochaine montée de sang.
Pour sortir de ce malentendu, il faudrait juste, enfin, admettre cette différence de point de vue sur ce qui est un problème pour nous, et ce qui est un problème pour eux.
Ainsi, nous comprendrions quelles personnes peuvent ou non résoudre nos problèmes, leur donner mandat et enfin, peut-être, voir nos problèmes s’amenuiser, et pourquoi pas disparaître… pourquoi pas.

C’est cette bataille qui devrait se jouer, mais pas aujourd’hui... y a Kho Lanta.

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