La majorité à 21 ans : une réalité neurologique
La plupart des psychologues et neurologues sont d'accord là dessus, le cerveau d'un adolescent de 18 ans n'est pas "terminé".
La majorité à 21 ans existe en France, depuis 1792. En 1974, sous la présidence de Valery Giscard d'Estaing, la majorité passe à 18 ans... pourquoi ?
[...]le garde des sceaux, Jean Lecanuet, avait proposé d'accorder le droit de vote à 18 ans et de maintenir la majorité civile à 21 ans. Mais c'est l'Assemblée Nationale elle-même, au moment de la discussion du projet de loi, qui est allée plus loin en accordant la majorité à 18 ans. Politiquement, c'était risqué car, sociologiquement, la jeunesse penche davantage à gauche qu'à droite. Mais comme aucune échéance électorale ne devait avoir lieu avant plusieurs années (NDLR : les prochaines élections étant en 1981), la réforme a été maintenue.
Sociologiquement risqué... j'aurais dit "politiquement risqué"... quoi que.
Mais alors quels bénéfices ont été retirés de cette mesure ?
Pour en avoir une petite idée, il faut déjà savoir que les allocations familiales sont offertes pour chaque enfant mineurs présents dans la famille. On voit immédiatement les économies énormes qu'a du faire le gouvernement en supprimant 36 mensualités d'allocation... par famille !
En 2009, c'est un manque à gagner pour une famille de deux enfants de plus de 11 ans de près de 160 euros par mois (chiffres Caf) soit 5760 euros pour les 3 années supprimées (on pourrait en payer des études avec cet argent).
Un sacré pouvoir d'achat en moins non ?
L'argument suivant et c'est pour moi le principal, contrairement à ce qui est dit dans l'extrait plus haut, ne met pas en péril quoi que se soit en terme de politique (je ne vous parle même pas du côté sociologique) pour la simple et bonne raison... si, si, qu'un adolescent de moins de 20 ans est tout ce qu'il y a de plus malléable en terme, entre autre, d'opinion politique.
En effet, le cerveau de nos enfants est en chantier dès leur plus jeune âge et ce, jusqu'à une vingtaine d'année. C'est pourquoi on peut les voir :
Pourquoi toutes ses actions dangereuses pour eux, alors qu'on ne fait que leur "rabacher" à longueur de journée que ce n'est pas bon pour eux ?
Comment alors, peut-on leur confier l'élection d'une personnalité qui dirigera leur pays ? Ca n'a aucun sens, si ce n'est de gagner, par le biais de leur opinion en pâte à modeler, quelques centaines de milliers de voies.
Sans compter que les parents se retrouvent à gérer des "petits adultes" prêt à tout pour faire savoir à leurs tuteurs, qu'à 18 ans, ils sont majeurs "... et va chier, merde !".
Sans compter que c'est un âge ou ils sont plus facilement exposés aux drogues comme la cigarette et l'alcool :
C'est pourquoi je milite officiellement, à partir d'aujourd'hui, pour le retour de la majorité à 21 ans. Un âge naturellement sain pour un être humain "fini", qui voudrait prendre son envol dans une société ou il doit avant tout apprendre à réfléchir, avant d'apprendre à travailler (n'en déplaise à nos entreprises).
Un âge, ou lui donner le pouvoir de désigner un dirigeant national, ne sera plus un choix médiatique prédéfini, mais un choix réellement personnel.
PS : et j'en profite pour rappeler que la vente de tabac et d'alcool est interdite aux mineurs... bande de dépravés
Sources : Politique.net, Wikipedia, Le Nouvel Obs
La majorité à 21 ans existe en France, depuis 1792. En 1974, sous la présidence de Valery Giscard d'Estaing, la majorité passe à 18 ans... pourquoi ?
Sociologiquement risqué... j'aurais dit "politiquement risqué"... quoi que.
Mais alors quels bénéfices ont été retirés de cette mesure ?
Pour en avoir une petite idée, il faut déjà savoir que les allocations familiales sont offertes pour chaque enfant mineurs présents dans la famille. On voit immédiatement les économies énormes qu'a du faire le gouvernement en supprimant 36 mensualités d'allocation... par famille !
En 2009, c'est un manque à gagner pour une famille de deux enfants de plus de 11 ans de près de 160 euros par mois (chiffres Caf) soit 5760 euros pour les 3 années supprimées (on pourrait en payer des études avec cet argent).
Un sacré pouvoir d'achat en moins non ?
L'argument suivant et c'est pour moi le principal, contrairement à ce qui est dit dans l'extrait plus haut, ne met pas en péril quoi que se soit en terme de politique (je ne vous parle même pas du côté sociologique) pour la simple et bonne raison... si, si, qu'un adolescent de moins de 20 ans est tout ce qu'il y a de plus malléable en terme, entre autre, d'opinion politique.
En effet, le cerveau de nos enfants est en chantier dès leur plus jeune âge et ce, jusqu'à une vingtaine d'année. C'est pourquoi on peut les voir :
[...]écouter de la musique à un niveau sonore suffisant pour réduire son appareil auditif en marmelade [...] déclencher une guerre nucléaire parce qu'on lui avait demandé de descendre les poubelles [...] se mettre en danger, à changer de personnalité, à s'identifier à des desperados ou à écouter les Spice Girls, qui sont ce que la Grande-Bretagne a produit de pire depuis la vache folle
Pourquoi toutes ses actions dangereuses pour eux, alors qu'on ne fait que leur "rabacher" à longueur de journée que ce n'est pas bon pour eux ?
[...]le lobe frontal, que l'on considère souvent comme le "centre de décision" du cerveau [...] est impliqué dans la planification, la stratégie, l'organisation, la mobilisation de l'attention, la concentration. "En gros, c'est la partie du cerveau qui nous distingue le plus de la bête", dit Giedd (neurologue). C'est celle qui a changé le plus au cours de l'évolution humaine, qui nous permet de faire de la philosophie, de penser sur la pensée ou de nous interroger sur notre place dans l'univers… Pendant l'adolescence, cette partie du cerveau n'est pas encore terminée.
Comment alors, peut-on leur confier l'élection d'une personnalité qui dirigera leur pays ? Ca n'a aucun sens, si ce n'est de gagner, par le biais de leur opinion en pâte à modeler, quelques centaines de milliers de voies.
Sans compter que les parents se retrouvent à gérer des "petits adultes" prêt à tout pour faire savoir à leurs tuteurs, qu'à 18 ans, ils sont majeurs "... et va chier, merde !".
Sans compter que c'est un âge ou ils sont plus facilement exposés aux drogues comme la cigarette et l'alcool :
Par une cruelle ironie de la nature (NDLR : ou un savant calcul des services marketing de grandes sociétés de cigarettiers), c'est précisément à ce moment où le cerveau est le plus vulnérable que les jeunes se trouvent le plus exposés aux drogues ou à l'alcool (NDLR : sans déconner !? ). On a observé depuis longtemps que les dépendances les plus tenaces sont celles qui remontent à l'enfance ou à l'adolescence. Par exemple, les fumeurs qui ont commencé à 10 ou 12 ans auront plus de difficulté à abandonner le tabac que ceux qui ont commencé à 20 ans. Dans le cas le plus extrême, la consommation d'une drogue pendant cette période sensible peut affecter le cerveau non seulement durant une soirée ou un week-end mais pendant toute une vie.
C'est pourquoi je milite officiellement, à partir d'aujourd'hui, pour le retour de la majorité à 21 ans. Un âge naturellement sain pour un être humain "fini", qui voudrait prendre son envol dans une société ou il doit avant tout apprendre à réfléchir, avant d'apprendre à travailler (n'en déplaise à nos entreprises).
Un âge, ou lui donner le pouvoir de désigner un dirigeant national, ne sera plus un choix médiatique prédéfini, mais un choix réellement personnel.
PS : et j'en profite pour rappeler que la vente de tabac et d'alcool est interdite aux mineurs... bande de dépravés
Sources : Politique.net, Wikipedia, Le Nouvel Obs
Ouais c'est ça, pas encore formé à 18 ans. Mais quand la majorité était à 21 ans, les jeunes étaient quand même bons dès 18 ans pour se faire envoyer casser la gueule à la guerre (Algérie notamment, où la pourriture de Guy Mollet en appelait avec une voix larmoyante aux "jeunes gens" qu'ils considéraient comme des gosses quand il s'agissait de leur droit).
RépondreSupprimerC'est toujours la même chose. Apocalypse Now et Nineteen avaient déjà dénoncé ce scandale : assez grand pour manier les flingues mais gogosse qui n'a pas le droit de boire une bière.
Tous les ingrédients y sont dans cet article nauséabond ! J'AI LA GERBE !
Mais quand on a la conscience politique d'une grenouille ou d'une sardine, on ne se pose pas ces questions.
Dans mon lycée, j'ai défendu l'idée de passer à 16 ans le droit de vote... En fait j'ai tort : on devrait faire passer un examen. Comme ça certains voteront à ton nez et à ta barbe à 15 ans tandis que toi vieux bô tu resterais à les regarder car ton cerveau, à défaut d'être définitif, est malformé, encrassé et c'est pour la vie !
Je vote pour !
RépondreSupprimerJe pense qu'il est absolument vrai que la totale majorité ne devrait pas être attribuée à 18 ans, rien que parce qu'à 18 ans on est encore, dans la plupart des cas, ce qu'il est convenable d'appeler un "jeune con". Du moins on est comme tu le dis "pas encore formé". Rien que d'un point de vue de la maturité et de la connaissance de nous même, il reste encore des tas de choix à faire, et je considère que les parents, ou du moins le foyer (parental) peu alors dans le meilleurs des cas jouer le rôle de filet ou du moins de ceinture de sécurité.
Je pense que ce qui est fatal aujourd'hui, c'est souvent de vouloir aller trop vite. Hors la majorité civil totale à 18 ans donne facilement l'idée à l'adolescent qu'on appel alors "jeune homme", qu'il est d'office prêt à se lancer dans la vie.
Se lancer dans la vie alors qu'on est pas "complet", en apparence ça marche peut être, mais au fond, quels résultat cela donne-t-il vraiment.
La majorité à 18 ans, c'est un peu comme crié "vas-y" à un oiseau qui ne sait pas encore volé. Bien sûr je ne parle pas seulement de savoir se débrouiller économiquement, plus ou moins n'importe qui peut se débrouiller économiquement et vivre sans l'aide de ses parents. Non, je pense d'avantage à ce qui peut faire de nous un citoyen du monde responsable, ce dont nous avons particulièrement besoin maintenant.
Pour conclure, je dirais que les plus grande épreuves sont toujours en nous même, et qu'à 18 ans on en est pas toujours conscient.
Et pour faire passer mes paroles qui pourraient me "faire passer" pour un "vieux con" de 40 ans, je préviens que j'en ai 17 et bientôt 18.
Je pense que le mieux civilement parlant serait un subtil agencement de compromis en 18 et 21. Comme tu dis, je crois aussi que le fait de voté à 18 est dans un certain sens une aberration. Ce n'est pas du tout responsabilisant, et je pense qu'il ne faut s'étonner d'un si haut taux de non participation aux élections(qui a bien sur fort probablement d'autres causes, mais je pense que celle-ci en est une).
Félicitation pour l'article, même si d'avantage de nuance dans ta conclusion aurait pu être le bienvenu, quelque chose de plus approfondi en somme.
Mais c'est déjà la belle base d'une réflexion très intéressante qui touche à divers domaines, tant scientifique, qu'économique, politique et social.
Cela veut aussi dire que selon vous, toute personne ne présentant pas un modèle cognitif standard devrait être tenue à l'écart des urnes ?
RépondreSupprimerDe plus, l'environnement influence le développement du cerveau.
Penchez-vous sur les travaux de Robert Epstein au lieu de remâcher des arguments anciennement utilisés contre les femmes.
France : liberté, ÉGALITÉ, fraternité.
Pas de place pour l'âgisme, le validisme ou l'anti-neurodiversité là-dedans.
Malgré vos preuves apparement scientifiques, je persiste à penser que la pseudo irresponsabilité des adolescents n'est non pas due à une quelquonque partie du cerveau, mais plutôt à une frustration accumulée pendant plusieurs années qui résulte du regard porté par les adultes sur ces derniers. En effet, pour beaucoup (une grande majorité), certains "loisirs", tels que l'alcool, le tabac, les sorites sont formellement interdits par les parents, qui promettent une totale liberté à laquelle l'adolescent accèdera lorsqu'il aura atteint sa majorité. Cela a pour conséquence un ressentiment négatif de la minorité par les adolescents (considéréé comme une privation de liberté, une discrimination), qui, les 18 ans venus, s'en donnent à coeur joie pour braver les fameux interdits, et, par conséquent, se mettre en danger. Je suis en faveur de deux mesures :
RépondreSupprimer- permettre au mineurs de réaliser plus de choses, en leur accordant un certain nombre de responsabilité (la liberté d'entreprendre ou de gérer une entreprise, par exemple)
- inciter les parents à rendre leurs enfants responsables, en leur accordant graduellement deds libertés, de manière à ce qu'à la majorité, ceux-ci soient capable d'agir de manière réfléchie, sans se mettre en danger et sans mettre les autres en danger.
Pour Woinic08 >
RépondreSupprimerEn ce qui concerne l'âge de se faire tuer, parles-en aux enfants soldats qui sont envoyés au casse pipe bien avant la majorité.
C'est justement parce que les ados ne sont pas "terminés" avant 21 ans qu'on pouvait les envoyer à la guerre, trop fiers qu'ils sont de porter les armes pour leur pays, manquant de réflexions pour se soucier une seule seconde de l'engagement qu'ils prenaient : "On va cramer les bridés à coup de napalm, yeaaargh".
Pour ton passage sur l'exam qui permettrait de savoir qui est apte à assumer la nomination d'un dirigeant national, l'économie d'une famille et l'éducation d'un enfant je suis assez pour. Ce sont des matières que je verrais bien revenir au BAC (l'économie faisait partie des cours après la guerre).
Mais avec le recul pris depuis la rédaction de cet article (aout 2009 c'était pas hier), je me dit que je suis toujours convaincu par cette majorité à 21 ans à l'heure actuelle, mais qu'en fonction de la vie en société et de son évolution, j'ai même peur de devoir reculer cet âge, tant l'infantilisation des adultes est omniprésente.
Anonyme >
Désolé, je suis pas trop dans la nuance. Elle donne moi d'étincelles quand il s'agit de faire réagir ;)
Pashupati >
J'ai bien peur que le terme "égalité" de la devise française ne soit totalement inappropriée dans cette réalité. Il n'y a aucune égalité physique ou administrative :
- le salarié lambda paiera ses PV pas l'ambassadeur bénéficiant de l'immunité diplomatique,
- un patron peut se payer 340 000 euros par mois en temps de crise pendant qu'on augmente les impôts du peuple, lui faisant baisser le smic dont il va bientôt devoir se séparer,
- une femme peut accoucher, pas un homme,
- les hommes sont plus grand que les femmes,
...bref les inégalités sont tellement nombreuses qu'on y passerai plusieurs jours.
Cela dit, y verriez-vous à redire si les personnes les moins mâtures de la population étaient écartées des urnes. La nomination d'un dirigeant ne requiert-elle donc pas une haute réflexion politique sur l'avenir de toute une population ?
Cela dit, on est tous le con de quelqu'un :) et le modèle cognitif standard c'est quoi ? Celui du consommateur effréné qui ne peut se retenir de se jeter sous un grille ou il écrit -50% sur les machines à laver ?
Shivaji >
Je peux vous assurer qu'à un moment, quelque chose se casse dans leur tête. Je ne peux pas donner le nom de ce qui se brise (appelons le OR pour organe de réflexion), mais ça se brise, ça vole en éclat.
Bien sûr les frustrations sont en jeu, tout comme l'environnement, mais quelque chose ne fonctionne plus, pendant une certaine période et il se trouve que la plupart des psy estime que cette période va de 15/16 à 21 ans environ.
La liberté d'entreprendre me semble une excellente façon d'aborder la difficulté du monde, mais il ne faut pas la confondre avec la possibilité de les faire travailler (pour une entreprise à titre gracieux sous couverts de formation) ce qui reviens à remettre au gout du jour le travail des enfants contre lequel je suis farouchement opposé. La jeunesse n'est pas faites pour travailler mais pour se construire.
Et on ne termine pas sa croissance humaine avant 21 ans... parait-il !
Merci à toutes et à tous de vos commentaires, ce fut un plaisir de vous lire et de vous répondre.